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dimanche 22 novembre 2015

La doctrine de l'enfant roi

La doctrine de l'enfant roi


J'écris sur ce sujet car j'ai souvent constaté un fait en occident, c'est la fameuse doctrine de l'enfant roi. 

L'enfance est placée sur un piedestal, elle est idéalisée, beaucoup même parmi les frères et soeurs dans la Foi en Occident sont imprégnés par cette notion de l'enfant roi et ils idéalisent ainsi l'innocence de l'enfant. 

Alors je tiens à préciser avant de commencer que cette étude ne consiste pas à dire que nous ne devons pas aimer les enfants, bien sûr que non, mais cette étude est faîte pour remettre certaines idées préconcues occidentales bien encrées dans les mentalités face à la réalité Biblique et Torahique afin de bien montrer que la perception de l'enfance qu'en avaient les Israélites avant Yéhoshoua et même après Yéhoshoua au temps Apostolique n'était pas du tout la même que la perception idéalisée qu'en ont aujourd'hui beaucoup de gens y compris parmis les croyants.

En effet, aux temps de nos pères Israélites dans la Foi Véritable, l'enfance n'était absolument pas idéalisée, l'enfance est toujours considérée comme moindre que l'âge adulte, car l'enfance est le moment où l'homme n'est pas encore formé sur le plan Spirituel et où il a tout à apprendre.

Nous lisons en effet :

Hébreux 5:13
Or, quiconque en est au lait n`a pas l`expérience de la parole de justice; car il est un enfant.


en effet l'enfance n'est pas l'étape enviable au niveau spirituel.

Et nous lisons encore :

Les Proverbes 22:15
La folie est attachée au coeur de l`enfant; La verge de la correction l`éloignera de lui.

Ecclésiaste 10:16
Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant...


alors je vous attend au tournant :) Vous qui allez me citer la très célèbre traduction des paroles de notre Seigneur Yéhoshoua qui nous disent ceci :

Matthieu 18:1-6
A cette heure-là, les disciples vinrent à Jésus, et lui dirent: Qui est le plus grand dans le royaume des cieux? Et Jésus, ayant fait venir un enfant, le mit au milieu d'eux,
Et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme des enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.
C'est pourquoi, quiconque s'abaissera, comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit un tel enfant en mon nom, me reçoit. Mais si quelqu'un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attachât une meule au cou, et qu'on le jetât au fond de la mer.


Je sais combien est plaisante cette fameuse traduction de ce passage pour beaucoup d'entre vous mais je vais sûrement vous décevoir en vous montrant que cette traduction ne reflète pas la réalité de ce passage. Voyons donc pour cela dans la version Hébraïque du Matthieu Shem Tov :

Mathieu 18:1-6 (Shem Tov)
בעת ההיא קרבו התלמידים אל ישוע ויאמרו אליו מי אתה חושב שהוא גדול במלכות שמים. 
En ce temps-là, approchèrent les talmidim (disciples) de Yéshoua et Lui dirent : Qui penses-tu est grand dans le royaume des cieux?

ויקרא נער אחד קטן וישימהו בתוכם
Et Il appella un adolescent (ou serviteur), et le placa au centre

ויאמר אני אומר אם לא תשובו להיות כנער הזה לא תבואו במ''ש
et Il dit, Je dis que si vous ne vous repentez pas pour devenir comme cet adolescent (ou ce serviteur), vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.

verset 4 absent

והמקבל נער א‘ כזה על שמי מקבל
et celui qui reçoit un adolescent (ou serviteur) comme celui-ci en mon Nom me reçoit.

ואשר יכשיל אחד מהנערים הקטנים המאמינים בי טוב לו שיקשור פלח רכב על צוארו ויוטל במצולות ים
Et celui qui cause la chute d'un de ces adolescents (ou serviteurs) insignifiants qui croient en Moi, il est bon pour lui qu'on lui attache une meule à son cou et qu'il soit déposé dans les profondeurs de la mer.


Reprenons donc ce passage en Hébreu. Tout d'abord nous avons besoin de faire un retour historique de plusieurs milliers d'années pour bien comprendre de quoi il est question ici.

Yéhoshoua ne parle pas d'un enfant en bas âge contrairement à une idée très répandue mais Il désigne un נערun adolescent, ensuite ce même mot Hébreu qui parle d'un jeune en âge de l'adolescence fait aussi référence à la notion de serviteur car en effet en ces temps-là les jeunes adolescents étaient de jeunes apprentis en matière de Torah et servaient donc les plus anciens, ce même mot Hébreu signifie aussi porteurs d'armes. N'avez-vous jamais lu concernant des chevaliers du moyen-âge, ces jeunes adolescents que l'on nomme écuyers qui étaient au service des chevaliers, portant les armes et étant au service des chevaliers dans diverses tâches ?

Ces jeunes apprentis aux temps Bibliques étaient enseignés dans la Torah mais aussi dans des ouvrages manuels afin qu'ils puissent apprendre plus tard un métier en Israël.

Cet adolescent était un jeune talmid (étudiant) comme il y en avait dans les écoles Torahiques au temps de Yéhoshoua.

Ce texte est à lire ici dans ce contexte et non à lire dans l'imagination collective d'y voir un jeune enfant de 4 ou 5 ans. 

De plus, autre fait très important, Yéhoshoua ne désigne pas n'importe quel adolescent mais cet adolescent semblait bien être pour Yéhoshoua un exemple en matière de Foi, en effet Yéhoshoua dit bien : "et celui qui reçoit un adolescent (ou serviteur) comme celui-ci en mon Nom me reçoit. Et celui qui cause la chute d'un de ces adolescents (ou serviteurs) insignifiants qui croient en Moi"

Yéhoshoua est bien loin ici de faire une généralité sur tous les petits enfants existants sur cette terre ni d'ailleurs sur tous les adolescents de cette terre mais Il désigne les jeunes apprentis qui ont une Foi authentique et qui croient en Lui.

Autre nuance importante aussi que nous n'avons pas dans le texte Grec c'est quand Yéhoshoua dit ceci : Et celui qui cause la chute d'un de ces adolescents (ou serviteurs) insignifiants qui croient en Moi"

L'idée qui découle ici du texte n'est pas simplement le fait de scandaliser un apprenti qui croit en Yéhoshoua mais cela va plus loin, cela s'adresse spécifiquement à ceux qui enseigneraient ces apprentis vers une mauvaise voie les faisant chuter de la Voie Torahique de la vérité. Autrement dit, si quelqu'un enseigne à ces apprentis qui croient en Yéhoshoua des enseignements qui le feront chuter, comprendre tomber dans le péché en transgressant la Torah d'Elohim, alors mieux vaut pour celui-ci qu'on lui attache une meule à son cou et qu'il soit déposé dans les profondeurs de la mer.

Vous voyez donc que l'on est bien loin du cliché Chrétien de ce passage Biblique sur l'innocence de l'enfant roi mise en avant.

Cette doctrine de l'enfant roi, de l'enfant à qui l'on peut tout permettre sous prétexte qu'il serait pur de péchés est un mal qui ronge les sociétés occidentales et on le voit aujourd'hui plus qu'hier car regardez le résultat aujourd'hui des enfants de l'ancienne génération qui sont aujourd'hui devenus des hommes ? Sont-ils des hommes faits ou bien des hommes destructurés qui n'ont plus aucun repères sur les limites qu'ils doivent respecter ? 

Alors qu'on peut bien affirmer que les plus anciennes générations dont l'autorité parentale était un pilier dans la famille n'ont pas donné des anarchistes qui cassent tout mais des personnes plus structurées qui ont eu certaines valeurs morales au sein de leur société, tout simplement car en leur temps la doctrine de l'enfant roi était inexistante, en effet en leur temps, l'enfant n'était pas traité comme un roi mais comme un homme ou une femme en devenir ce qui est fondamentalement différent. 

Ce qui était aussi le cas au temps des Patriarches en orient mais avec la différence essentielle que eux avaient pour socle fondamental la Torah de notre Elohim ce que n'avaient pas les parents des sociétés païennes. En effet, cette notion d'enfant roi était étrangère à nos pères Israélites. L'enfant était considéré comme un homme en devenir donc cet enfant n'avait rien d'enviable spirituellement car il avait tout à apprendre, car le but était d'en faire un homme droit et intègre envers son Elohim. Le but n'était asbolument pas de le maintenir dans un état infantile incomplet qui n'est juste qu'un passage. L'éducation de cet enfant était donc primordiale et chaque jour l'enfant apprenait à devenir un homme selon le coeur d'Elohim.

Ceci est tellement vrai qu'Elohim l'a lui-même mis dans l'inconscient de l'enfant qui durant son enfance ne se lassera jamais de mimer ses parents dans tout ce qu'ils font, l'enfant voudra participer à ce que fait son père et sa mère dans son travail, les enfants ont cela en eux qui est d'apprendre à devenir des adultes et pour cela leur parents sont essentiels à leur formation, bien sûr dans l'Amour car il ne peut pas y avoir d'éducation sans Amour ressenti par l'enfant mais attention Amour ne signifie pas faiblesse car il est un malheur pour un enfant qui est d'avoir des parents qui confondent Amour et faiblesse, un enfant éduqué ainsi cherchera sans cesse ses limites n'ayant plus aucuns repères, cet enfant sera mal dans sa peau car il ne sera jamais corrigé au bon moment par ses parents. Et comme nous l'apprennent nos pères Israélites :

Les Proverbes 23:13
N`épargne pas la correction à l`enfant; Si tu le frappes de la verge, il ne mourra point.

Les Proverbes 29:15
La verge et la correction donnent la sagesse, Mais l`enfant livré à lui-même fait honte à sa mère.


et l'Apôtre de la lettre aux Hébreux dira qu'un enfant qui n'est jamais corrigé est donc un bâtard et non un fils légitime.

Hébreux 12:5-11
Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée, comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds point courage, lorsqu'il te reprend;
Car YHWH châtie celui qu'il aime, et il frappe de ses verges tout fils qu'il reconnaît.
Si vous souffrez le châtiment, Elohim se présente à vous comme à des fils; 

car quel est le fils que son père ne châtie pas?

Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, non des fils légitimes.

D'ailleurs nos pères selon la chair nous ont châtiés, et nous les avons respectés: ne serons-nous pas beaucoup plus soumis au Père des esprits, pour avoir la vie?

Car nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre avantage, afin que nous participions à sa sainteté.
Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés.


Un enfant n'est pas exempt de péché, regardez juste jouer des enfants en bas âges de 2 ou 3 ans ensemble et vous verrez au bout d'un moment le péché caché qui est bien là, en effet vous verrez alors un enfant griffer l'autre pour lui prendre son jouet et l'autre pleurer à chaude larme de cette injustice. Oui, dans ces détails qui vous paraîtront anodins se cachent déjà la graine du péché prête à pousser jusqu'à donner une plante et des fruits mauvais.

Nos sociétés sont malades car elles ont donné de l'autorité aux enfants en en faisant des rois en leur demandant leur opinion sur tel ou tel sujet alors qu'un enfant n'a pas assez de sagesse pour répondre justement, l'enfant a besoin qu'on lui enseigne les vraies valeurs qui feront de lui ou elle un homme et une femme dignes de la race d'Adam devant Elohim.

Dans la Torah et dans toutes les Saintes Ecritures, ce n'est pas l'enfant qui est montré en exemple mais c'est la sagesse de l'ancien, de l'homme fait. 

Et regardez pour comparer dans nos sociétés occidentales, comment sont considérés les anciens ? Ils sont pour beaucoup séparés de leur famille et de leurs enfants et les enfants sont tellement gâtés pourris qu'ils ne savent plus ni ne connaissent plus la valeur des choses, croyant qu'il leur suffit d'aller dans un supermarché pour être heureux, nos sociétés ont fait de nos enfants des machines à consommer du vent et du vide.

Remarquez aussi une chose étrange qui émane de nos sociétés occidentales où l'enfant est roi, vous entendrez lors de guerres dans le monde ce genre de remarques discriminatoires : "Tant d'enfants sont morts aujourd'hui, c'est horrible, scandaleux, ect..."

Mais d'où vient cette macabre sélection entre les enfants et les autres morts dans ces guerres ? Comme si un enfant était plus humain qu'un homme de 30 ans ou qu'une femme ou qu'un vieillard car ils pensent tout bas : "après tout il avait fait son temps" sans penser une seconde que ce vieillard n'avait pas plus envie de mourir que l'enfant à ses côtés.

Avec cette doctrine de l'enfant roi, comment l'occident pourrait-il comprendre que les Israélites par ordre d'Elohim tuèrent aussi des enfants de peuples païens ? 

Au contraire ils se révolteront contre cet ordre d'Elohim croyant être plus remplis d'Amour qu'Elohim Lui-Même.

Torah-Deutéronome 2:33-35 (Septante)
Et YHWH Elohim nous le livra : Nous battîmes lui, ses fils, tout son peuple,
et nous nous rendîmes maîtres de ses villes en ce temps-là ; nous detruisîmes toutes les villes, nous exterminâmes femmes et enfants, nous n'en laissâmes personne en vie. Nous ne prîmes que le bétail et la dépouille des villes.


Il était donc de la Volonté d'Elohim que les enfants de ces peuples païens meurent aussi par la main des Israélites avec Moïse à leur tête, n'en déplaise à tous ceux qui font des enfants des rois voire même des petits dieux car Elohim savait ce que ces enfants allaient devenir à l'âge adulte, de futurs païens qui voueraient un culte aux démons et qui feraient la guerre aux Israélites, car rappelons encore que dans la Torah et dans le reste des Ecritures, l'enfant est un homme ou une femme en devenir il n'est ni un dieu ni un roi au dessus des autres.

Rajoutons aussi qu'un enfant en bas âge qui ne pouvait choisir ni bien ni mal, qui mourrait au milieu de ces peuples païens par la main d'Elohim avait son âme sauvée par Elohim alors que s'il était devenu adulte comme ses parents, son âme serait perdue. Elohim ne voit pas les choses comme l'oeil humain les perçoit.

Voici en conclusion ce que nous pouvons ajouter :

Esaïe 55:8
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit YHWH.