dimanche 31 janvier 2016

Histoire du canon Biblique et fausse doctrine du canon fermé

Histoire du canon Biblique et 
fausse doctrine du canon fermé


Je constate souvent un fait en lisant divers échanges çà et là,  c'est que beaucoup de croyants s' appuient bien souvent sur des pseudo commentateurs qui ne croient bien souvent pas vraiment en La Parole d'Elohim avec une Foi authentique pour confirmer ou rejetter certains Livres du canon.

Mais sachez bien que ce sont seulement les Veritables Croyants Israélites en Yéhoshoua par la Recherche dans les Écritures Elles Mêmes qui peuvent confirmer ou rejetter tel ou tel Livres. 

Mais beaucoup par confort dogmatique ne font malheureusement pas cet effort de recherche s'appuyant uniquement sur des commentateurs qui sont pour la plupart de simples intellectuels de la religion qui n'engagent qu'eux même sur leurs opinions qui ne se basent la plupart du temps que sur des suppositions et non sur des certitudes.

Le mot canon, vient du grec ancien κανών (kanôn), lui-même d'origine sémitique  : hébreu qaneh (roseau, mesure, canne).

Il faut connaître l'histoire de la mise en place d'un canon fermé, car les Chrétiens Protestants prisonniers de leur pensée dogmatique ne savent pas regarder cette vérité.

L'idée d'un canon de la Bible hébraïque ne s'impose qu'après le Synode des Juifs pharisiens de Jamnia (ou Yabnah ou Yabneh), c'est-à-dire à la fin du 1er siècle, après la destruction du Second Temple par les Romains. 

Auparavant, le concept d'une liste close (au sens de complète et définitive) des livres repris dans la Septante est inconcevable

Donc à l'époque Apostolique, l'idée d'un canon fermé et limité est inconcevable. Posez-vous donc cette question, pourquoi les Apôtres n'ont jamais fait de concile pour la fermeture du canon des Écritures si cela vient vraiment d'Elohim comme certains le croient.

Il faut savoir que Les Livres Bibliques mis ensemble dans nos Bibles modernes repose sur un concept tardif dans l'histoire avec l'arrivée de l'imprimerie.

Sachant qu'avant à l'époque des Apôtres, il y avait La Torah, Livres de Moïse qui constituaient le Socle Principal de toute la Foi. A cela des rouleaux écrits par les Prophètes tels que Jérémie, Esaïe, Hénok, ect... étaient complémentaires à La Torah. 

Puis comme chaque peuple, le peuple d'Israël avait ses livres des chroniques et des rois qui racontent son histoire dans des rouleaux séparés.

Il faut bien avoir à l'esprit que les Israélites avaient cette conception des choses que les églises ont aujourd'hui perdues qui est que Les Livres de La Torah primaient sur tous les autres Livres étant donné qu'il s'agit de La Loi Divine !

Les autres rouleaux notamment ceux des Prophètes étaient des Paroles importantes concernant ce qu'Elohim disait à travers un Prophète qu'Il avait choisi. Ces livres appuyaient aussi l'importance vis à vis de l'observation de La Torah pour le peuple.

Quand aux Livres historiques ils étaient aussi importants car ils racontaient le témoignage des Prophètes et leur histoire ainsi que l'histoire de tout le peuple.

Donc pour les Apôtres, les récits des Evangiles qui sont des récits témoins concernant La Venue du Machia'h Yéhoshoua-Jésus étaient dans la même lignée que les récits donnés par les Livres des Chroniques et des Rois, il s'agissait de les rajouter à cette série de Livres pour témoigner des Paroles de notre Seigneur et Sauveur Yéhoshoua et de l'évènement important qu'est Sa Venue et Sa Résurection annoncée dans La Torah et les Prophètes.

Il n'était nullement question de remplacer La Torah L'Instruction d'Elohim par ces livres témoins, ni d'établir un canon fermé. 

Ceux qui pensent que La Bible telle qu'elle est aujourd'hui ne peut pas avoir de rajouts de Livres doivent savoir qu'il y a des Livres cités et qui sont manquants à leur canon :

Les Guerres de YHWH possiblement un des Livres retrouvé à Qumran (No 21:14)

Le Livre du Juste (Jos 10:13 ; 2 S 1:18)

Le Livre de Nathan le prophète (1 Ch 29:29 ; 2 Ch 9:29)

Le Livre de Gad le prophète (1 Ch 29:29)

La Prophétie d'Achija de Silo (2 Ch 9:29)

Les Révélations de Jéedo le prophète (2 Ch 9:29)

Le Livre de Schemaeja le prophète (2 Ch 12:15)

Le Livre d'Iddo le prophète (2 Ch 12:15 ; 13:22)

Les Mémoires de Jéhu (2 Ch 20:34)

Le Livre de Hozaï (2 Ch 33:19)

Le Livre d'Hénoch que nous avons dans le canon Ethiopien et aussi retrouvé à Qumran
(Jud v. 14) 

Une épître aux Laodicéens qui fait partie des Apocryphes 
(Col 4:16)

Ensuite l'argumentation que l'on retrouve dans le milieu prostestant par lequel seuls les Livres reconnus dans le canon Juif orthodoxe doivent être gardés, trouve bien vite ses limites quand on sait tout d'abord que tous les Juifs n'étaient pas d'accord sur le canon Biblique. 

On sait que les Juifs d'Alexandrie avaient un canon beaucoup plus large.

Cet argument ne tient pas non plus, puisque les Juifs Orthodoxes qui ont le monopole aujourd'hui rejettent ouvertement tous les Livres de La B'rit Hadasha (Nouveau Testament) dans leur canon Biblique.

Et je fais juste remarquer à ceux qui ne veulent suivre que ce que les Juifs acceptent que les Livres Apocryphes Deutérocanoniques c'est à dire ceux qui datent avant Yéhoshoua ont aussi été écrits par des Juifs qui avaient la Foi. 

Donc ce sont des Juifs qui rejettent des écrits Juifs, donc quels Juifs croire ?

Cette doctrine d'un canon fermé vient en réalité de l'adversaire et non d'Elohim car de fait elle a conduit aux rejets de certains Livres qui sont bien d'inspiration Divine que ce soient au sein de la Communauté Juive ou non-Juive. 

Nous voyons ce dogme du canon fermé progresser au rythme de l'apostasie des différentes églises qui se coupèrent de la Foi Israélite en Yéhoshoua des origines.

En effet, l'histoire nous apprend que l'opportunité d'une liste close n'interroge les chrétiens qu'à partir de la toute fin du 4e siècle.

Imaginez, 400 ans après Yéhoshoua et les Apôtres. 
Et savoir qu'en ces temps-là, cette idée n'intéresse réellement que les Occidentaux. 

Le canon de la Torah et des Prophètes évolue parallèlement dans des Églises latines comme dans les Églises grecques. 

Jusqu'au 4e siècle, on parle de canon ouvert et postérieurement de canon fermé.

Concernant les Ecrits du Nouveau Testament, selon qu'elles viennent d'Orient et d'Occident, les listes de livres retenus ne sont pas les mêmes. 

Outre les réticences à la réception plurielle d'un témoignage tétramorphe (néologisme d'Irénée), certains livres reçus en Occident sont répudiés en Orient et réciproquement. 

Les Églises orientales fonctionneront longtemps avec un canon de 22 livres tandis que les Églises d'Occident tiendront pour un canon de 27 livres.

Les livres toujours retenus sont :

Les 4 évangiles
Les actes
La première épître de Jean
En ce qui concerne les épîtres de Paul, les listes varient. 

Marcion en connaissait 10, les autres listes en donnent 13, 
voire 14. 

Certaines listes furent construites autour de la symbolique du nombre 7 au prix d'acrobaties : les lettres doubles comptant pour une seule.

Les livres suivants furent toujours retardés :

Jude
2 et 3 Jean
Jacques
2 Pierre

Quelques textes sont systématiquement ignorés en Occident qui sont appréciés en Orient et réciproquement :

L'épître aux Hébreux, reçue en Orient.

L'Apocalypse (Révélation) de Jean, reçue en Occident, rejetée en Orient. 

Mise en cause par Athanase d'Alexandrie, elle sera intégrée au canon au 4e siècle.

L'épître à Philémon est ignorée de l'Église syriaque qui connaît en revanche une 3e épître aux Corinthiens.

Dans les Églises latines le canon se clôt à 27 livres par autorité d'Église. De ce fait, il se ferme plus tôt qu'en Orient aux synodes régionaux de Carthage de 397 et de 419. 

Jusqu'aux dernières années du 4e siècle, il exclut l'épître aux Hébreux.

Dans les Églises grecques c'est l'usage des livres dans les communautés qui détermine le canon. 

Le canon démarre à 22 livres, sans épître aux Hébreux, sans lettres de Jacques, ni 2 Pierre, ni 3 Jean non plus que Jude. 

Au milieu du 3e siècle, l'œuvre de Cyprien de Carthage ne cite aucun de ces 5 livres non plus que la lettre à Philémon et, sans Apocalypse.

Cette opposition aux littératures apocalyptiques s'inscrit dans la lutte contre le millénarisme montaniste, attestée par Eusèbe de Césarée, puis par Grégoire de Naziance, Amphiloque d'Iconium (mort en 396) qui déclare à propos de l'Apocalypse :
"Certains l'acceptent mais la plupart le disent inauthentique"

L'école d'Antioche, avec Jean Chrysostome (347-407), Théodore de Mopsueste (393-466) s'en tient à un canon de 22 livres sans Apocalypse. Le concile In Trullo (692) ne règle rien.

La canonicité de l'Apocalypse fut encore discutée au 5e siècle et 6e siècle. C'est le pape Grégoire le grand qui affirma, de toute son autorité, la canonicité de ce livre, en 419, en contradiction avec les avis orientaux, et notamment de l'école théologique chrétienne d'Alexandrie.

Savoir que Luther décida de déclarer non inspirés notamment l'Épître de Jacques, celle de Jude et l'Apocalypse, qu'il considérait cependant comme utiles. 

En effet, Luther voulut extraire du Nouveau Testament, la lettre de Jacques, parce que dans cette lettre il est écrit : « C'est par les œuvres que l'homme est justifié et non par la foi seule » Jc 2,24. 

Or Luther ne posait-il pas comme fondement de la foi naissante protestante, ce fameux cri de la réforme Sola Fide, c'est-à-dire que seule la foi justifie et non les œuvres. 

La Lettre de Jacques était tellement en contradiction avec la pensée de Luther, qu'il décida de retirer du canon protestant cette lettre, plutôt que réviser sa position. 

Tout cela pour dire, que le fait d'établir un canon fermé est le fruit de l'adversaire.

Le seul critère valable pour l'acceptation ou le rejet d'un Livre est sa conformité ou sa non conformité avec la Torah et le Message de Yéhoshoua-Jésus et des Apôtres. 

Et seuls les croyants Israélites en Yéhoshoua par le biais de ces Bases Solides sont en mesure de déterminer si des Livres sont ou non conformes avec la Torah et le Message de Yéhoshoua et des Apôtres.