dimanche 17 janvier 2016

L'esclavage dans la Torah?

L'esclavage dans la Torah?

Certains se posent la question sur l'esclavage dans la Torah et certains peuvent mal comprendre les commandements relatifs à l'esclavage dans la Torah.

En effet, le monde actuel quand il entend le mot "esclavage" pense par exemple aux africains enchaînés vendus par d'autres, traités comme des bêtes et certains assimilent donc cet esclavage à celui de la Torah alors qu'en réalité il n'en est absolument rien car ce type d'esclavage est condamné par Elohim dans la Torah. 

En réalité le mot "esclave" dans la Torah correspond au mot "serviteur" ou "servante" et non au mot esclave tel qu'il l'est devenu aujourd'hui.

L'esclavage tel que prescrit dans la Torah est un système qui consiste à prendre sous sa responsabilité et sous sa charge des personnes qui serviront dans la maison. 


Il y a deux cas de figure qui se présentent dans la Torah.

1/ le cas du figure où il s'agit d'un Israélite, un frère dans la Foi.

Torah-Lévitique 21:17 (Septante)
Que celui qui aura volé un des fils d'Israël soit puni de mort ; soit que l'ayant forcé, il l'ait vendu, soit qu'on le trouve chez lui.


Torah-Deutéronome 24:7 (Septante)
Si un homme est convaincu d'avoir volé un de ses freres fils d'Israël, si, apres s'être rendu maitre de lui, il l'a venduil mourra, et tu auras déraciné le mal du milieu de vous.


Torah-Lévitique 25:39-43 (Septante)
Et si ton frère, auprés de toi, vient à déchoir et à se vendre à toi, ce ne sera jamais comme esclave (de ménage).
Il sera salarié ou séjournera chez toi, jusqu'à l'année de la rémission.
Mais a cette époque, il redeviendra libre et ses enfants avec lui, et il rentrera dans sa famille, et il courra reprendre possession de son patrimoine ;
parce que ceux que j'ai tirés de la terre d'Egypte sont mes serviteurs à Moi, nul d'entre eux ne sera vendu comme un esclave (de ménage).
Tu ne l'accableras pas de travail, et tu craindras YHWH ton Elohim.


Torah-Exode 21:2-6 (Septante)
Si tu achètes un serviteur hébreu, il te servira six ans, et à la septième année, il s'en ira libre sans rançon.
S'il est entré seul, il sortira seul ; si sa femme est entrée avec lui, sa femme sortira avec lui. Si son maître lui a donné une femme, et qu'elle lui ait enfanté des fils et des filles, la femme et les enfants seront à son maître ; lui seul sortira.
Si le serviteur dit : J'aime mon maître, ma femme et mes enfants ; je refuse de devenir libre. Son maître le conduira au tribunal d'Elohim, il le placera devant la porte contre le seuil, et il lui percera les oreilles avec une petite alêne (aiguille) ; alors le serviteur restera à son service à perpétuité.


Torah-Lévitique 25:47-55 (Septante)
Et si la main de quelque prosélyte (immigrant) ou étranger fixé chez vous a trouvé l'abondance, et que votre frère, réduit à l'indigence, ait été vendu a ce prosélyte (immigrant), à lui, ou à sa famille, après avoir été vendu, il pourra être racheté ; l'un de ses frères le rachètera.
Le frère de son père, ou le fils du frère de son père le rachètera, ou quelqu'un de sa tribu, de sa famille et de son sang, le rachètera ; et si sa main est insuffisamment pourvue, il se rachetèra lui-même.
On supputera le temps depuis sa vente jusqu'à la prochaine rémission, et le prix de son rachat sera celui du mercenaire, selon le nombre des années qui restent.
S'il y a plus d'années, il ajoutera au prix de son achat.
S'il ne reste que peu d'années, jusqu'à celle de la rémission, il supputera, et selon le nombre d'années, il rendra au maitre le prix de son rachat, qui sera celui d'un mercenaire.
Ce sera année par année, selon le temps qui restera, et tu ne l'accableras pas de travail en ta présence.
S'il n'est racheté d'aucune de ces manières, il s'en ira en liberté l'année de la rémission, lui et ses enfants.
Parce que les fils d'Israël sont mes serviteurs ; ce sont mes serviteurs que J'ai tirés de la terre d'Egypte.



Un Frère ou une soeur dans la Foi ne peut pas être traité(e) comme des étrangers (inconvertis) c'est à dire qu'il ou elle ne peut pas être utilisé(e) comme un serviteur ou une servante qui fait les taches domestiques dans la maison. 

Il ne peut pas être forcé à se vendre. Il ne peut pas faire les mêmes travaux qu'un étranger. Il doit être rémunéré pour le travail qu'il effectue s'il travaille ou bien être simplement hébergé. Puis la septième année, il doit pouvoir repartir libre sans plus aucune dette. Le maître peut même donner une femme à son frère Hébreu afin de lui assurer une descendance, lui qui est privé de tout bien. Concernant la femme donnée ici, il était fréquent que la femme en question soit la fille du maître, et donc par conséquent l'esclave ici devient partie intégrante du clan familial d'où le fait que l'esclave ne puisse pas partir avec les filles de son maître. 


2/ le cas de figure où il s'agit d'un étranger dans la Foi

Lévitique 25:44-46
Tous les serviteurs et servantes que tu auras, tu les acheteras des nations qui t'entourent. C'est d'elles que vous acheterez vos serviteurs et vos servantes.
Comme aussi des fils des étrangers demeurant parmi vous : Vous les acheterez d'eux et de toutes leurs familles qui seront sur votre terre, pour être votre propriété.
Et, après vous, vous les donnerez en partage à vos enfants, et ils seront votre propriété perpetuelle ; mais des fils d'Israël, nul ne tourmentera son frère par des travaux.


Cette personne est logée, nourrit et doit être bien traitée par le maître de la maison mais elle devient dépendante de son maître et sa possession. Cette personne est traîtée comme une employée qui doit travailler pour mériter son logis et quand elle appartient à un Israélite, elle n'a absolument pas le droit d'adorer ses faux dieux ou de pratiquer ses anciens cultes, elle se doit d'appliquer la même Torah que son maître Israélite. Mais il faut noter qu'Elohim dit bien que l'étranger ou l'immigrant doit être traité avec respect comme l'est le frère dans la Foi Israélite.

Exode 21:20
Si un homme frappe du bâton son serviteur ou sa servante, et si la mort s'ensuit, il sera poursuivi en justice pour être puni.



Lévitique 25:35-36
Si ton frère, celui qui est avec toi, est devenu pauvre, qu'il manque de ressources auprès de toi, tu prendras soin de lui comme du prosélyte (immigrant) ou du passager, et ton frère vivra avec toi.
Tu ne prendras pas de lui d'usure, pas même s'il retrouvait l'abondance, et tu craindras ton Elohim : Je suis YHWH, 
et ton frère vivra avec toi.


Exode 22:20
Vous ne maltraiterez pas l'étranger et vous ne l'opprimerez point ; car vous étiez étranger en la terre d'Égypte.


Lévitique 19:34
Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ;vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis YHWH, votre Elohim.


Deutéronome 10:17-19
Car YHWH votre Elohim, c'est l'Elohim des elohim, le Seigneur des seigneurs, l'Elohim grand, fort et redoutable, qui ne fait pas acception des personnes et ne se laisse point gagner par des présents. Il fait justice à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve ; Il aime l'étranger, Il lui donne des vivres et des vêtements.
Vous aimerez aussi l'étranger, car vous étiez étrangers en la terre d'Egypte.


Un étranger esclave ou serviteur est simplement ce que l'on nomme aujourd'hui un employé qui travaille pour son patron, la seule chose, c'est qu'il vit chez son patron et lui appartient jusqu'à ce qu'il ait les moyens de payer son rachat et ainsi quitter son patron ou qu'une tierce personne le rachète.

Il faut bien avoir en tête qu'un serviteur dans la Torah est une personne qui dépend d'autrui pour subvenir à ses besoins car la liberté dans la Torah, c'est de pouvoir adorer et louer YHWH et de pouvoir suivre Ses Commandements, c'est posséder ses propres biens, sa terre, son bétail, ses fruits, ses légumes, ne dépendre de personne pour pouvoir vivre.

En réalité dans notre monde moderne, selon la pensée Torahique du mot "serviteur" ou "esclave" le système de toutes les sociétés, consiste donc à prendre des serviteurs ou esclaves à leur service en échange de quoi ce système donne de quoi subvenir aux besoins de ses serviteurs ou esclaves par le système d'une paye versée mensuellement ou hebdomadairement. 

Il y a ici une forte similitude avec l'esclavage tel que cité dans la Torah mais malheureusement sans Elohim, sans sa Torah relative à Ses Lois et ses Commandements. 

Donc si vous avez un emploi dans la société dans laquelle vous vivez, sachez que vous êtes esclaves de votre patron selon la terminologie de l'esclavage ou servitude dans la Torah car vous êtes au service d'un maître qui vous emploit à son service et vous permet de subvenir à vos besoins quotidiens pour vous et votre famille mais vous n'êtes pas libres car vous dépendez de votre patron. Vous me direz que vous pouvez changer de patron quand vous le voulez mais là encore dans la Torah nous avons :

Deutéronome 23:16-17
Tu ne livreras pas, à son maitre étranger, l'esclave qui s'échappant se sera attaché à toi. Il demeurera avec toi, et il demeurera parmi vous, où il lui sera agréable ; garde-toi de l'opprimer.


Yéhoshoua va prendre l'exemple de la Torah sur l'esclavage ou la servitude en disant :

Yo'hanan-Jean 8:34-36
Yéhoshoua leur répondit: En vérité, en vérité je vous dis, que quiconque s'adonne au péché, est esclave du péché.
Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le fils y demeure toujours.Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres.


ici en disant que : l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison, Yéhoshoua parle de la Torah sur l'esclavage concernant un Israélite qui a une pèriode de temps limité.

L'esclavage concernant un Israélite n'est pas permanent mais il faut qu'il y ait affranchissement par le paiement de la dette. 

Ici Yéhoshoua nous dit qu'Il est Celui qui va payer pour nous notre dette, Il va nous racheter, et nous libérer de notre ancien maître qui se nomme "péché=transgression de la Torah" et ainsi devenir notre Maître et nous ses esclaves.

Yéhoshoua va très souvent faire référence à l'esclavage Torahique en appuyant le fait que le serviteur ou esclave ne doit pas prendre autorité sur son maître :

Matthieu 10:24
Le disciple n'est pas plus que le maître, ni le serviteur (ou esclave) plus que son seigneur.


Les Apôtres feront aussi beaucoup de liens avec la loi de l'esclavage et la loi de l'affranchissement:

Romains 6:22
Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves d'Elohim, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.


l'esclavage Torahique était pratiqué aux temps des Apôtres et absolument pas remis en question :

1Corinthiens 7:21
As-tu été appelé étant esclave, ne t'en inquiète pas ; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt.


Philémon 1:10-22
Je te prie pour mon fils Onésime, que j'ai engendré étant dans les chaînes,
Qui t'a été autrefois inutile, mais qui maintenant te sera utile, aussi bien qu'à moi, et que je te renvoie.
Reçois-le donc comme mes propres entrailles.
Je voulais le retenir auprès de moi, afin qu'il me servît à ta place dans les liens où je suis pour La Bonne Nouvelle.
Mais je n'ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne fût pas comme forcé, mais volontaire.
Car peut-être n'a-t-il été séparé de toi pour quelque temps, qu'afin que tu le recouvrasses pour toujours;
Non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère, particulièrement chéri de moi, et bien plus de toi, selon la chair, et selon YHWH.
Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même.
S'il t'a fait quelque tort, ou s'il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte.
Moi, Paul, je te l'écris de ma propre main, je te le rendrai, sans te dire que tu te dois toi-même à moi.
Oui, frère, que je reçoive ce plaisir de toi en YHWH; réjouis mes entrailles en YHWH.
Je t'écris, persuadé de ton obéissance, sachant que tu feras même plus que je ne dis.
Mais en même temps prépare-moi un logement, car j'espère que je vous serai rendu par vos prières.



Yéhoshoua nous a tous rachetés à grand prix, c'est pourquoi L'Apôtre Paul dira :

Galates 3:28
Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Yéhoshoua Machia'h.


En espérant que cela change la fausse perception qu'ont certains du mot "esclave" ou plutôt "serviteur" dans la Torah, car notre Elohim Est Un Elohim Juste et Saint qui condamne l'esclavage qui consiste à traiter comme du bétail un être humain fait à son image mais qui par contre se soucie de celui qui est dans le besoin.